SONIC YOUTH – NYC Ghosts & Flowers
(Geffen / Polydor)
En vingt ans d’existence et quatorze albums, Sonic Youth a su se forger une réputation de légende vivante du rock bruitiste et avant-gardiste. Repoussant sans cesse les limites de leurs expérimentations sonores, multipliant les projets parallèles et les collaborations, notamment avec le monde de l’art contemporain, les New Yorkais ont réussi à créer un univers musical particulier, inimitable.
Pourtant, le quinzième épisode de leur impressionnante discographie déroute un peu. En effet, il laisse entrevoir un Sonic Youth assagi, délaissant les déluges de larsens et le chaos instrumental des albums précédents (notamment « Washing Machine » et « A Thousand Leaves ») pour des compositions plus sereines, plus ramassées, plus structurées. Conséquence immédiate, ce nouvel album est plus accessible et s’écoute facilement sur la longueur, contrairement à ses prédécesseurs. Les compositions, épurées, laissent la part belle aux envolées de guitares, et une atmosphère un brin malsaine se dessine, o flottent probablement les fantômes de New York…
Deux titres, « Small Flowers Crack Concrete », poème musical halluciné, et « NYC Ghosts & Flowers », sortent particulièrement du lot, et un troisième, « Ligthnin' », qui clôt l’album, est carrément hors normes. Ces trois minutes d’expérimentation sonore à l’état brut (peut-on encore ici parler de chanson ?) se démarquent fortement de l’ensemble, et offrent la preuve que Sonic Youth n’a pas abandonné sa recherche de territoires musicaux inexplorés. C’est peut-être cette expérimentation, concentrée ici sur le dernier morceau, que l’on aurait aimé retrouver plus souvent sur les autres titres de ce nouvel album.
Free City Rhymes
Renegade Princess
Nevermind (What Was It Anyway)
Small Flowers Crack Concrete
Side2side
StreamXsonik Subway
NYC Ghosts & Flowers
Lightnin’