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Interviews

Belle and Sebastian – Interview

Toujours très discret dans la presse, Stuart Murdoch, le leader des Belle & Sebastian. Et c’est peu dire. Alors il faut user de stratagème et dévoyer Mick Cooke, trompette du groupe pour qu’il nous livre quelques impressions, alors qu’approche la sortie de « Fold Your Hands Child, You Walk Like A Peasant ».

A quelques jours de la sortie du quatrième album de Belle & Sebastian, dans quel état se trouvent les membres du groupe ?
Bonne question. Enthousiastes. Nerveux peut- être. Je crois que les gens vont aimer cet album.

Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ?
Il fut difficile au départ. Il nous a fallu un peu de temps pour que les chansons sonnent comme nous les aimons. « The Model », par exemple, fut enregistré en trois occasions différentes et à chaque fois il y eut peut-être cinq prises de la chanson. Alors il y a au moins quinze versions de ce titre qui traînent quelque part. Une seule fut la bonne ! Mais à partir de l’été dernier, on a décidé de s’amuser un peu. C’est à ce moment que « Legal Man » et « Judy Is A Dick Slap » (deux titres du EP qui doit sortir fin mai) furent enregistrées.

Est-ce que vous croyez que le groupe a été affecté par le départ de Stuart David pour Looper ?
Je pense que ce fut une chose positive qu’il parte. Il était déjà très occupé par Looper avant, donc d’une certaine manière cela nuisait au groupe. Au bout du compte, il a pensé que c’était plus honnête de quitter le groupe.

C’est comment de travailler avec Stuart Murdoch ?
Super, c’est un garçon adorable. On se marre bien. Et il est toujours prêt à accepter les idées des autres. On pense tous qu’à la fin de la journée, la chose la plus importante c’est la chanson.

Comment contribuez-vous aux chansons de Belle & Sebastian ? Est-ce que chacun vient avec ses idées ou est-ce que tout se déroule lors des sessions d’enregistrement ?
Non, la plupart des chansons sont écrites avant que nous entrions en studio et sont généralement assez bien arrangées à ce moment-là. Quelqu’un, que ce soit Stuart, Isobel ou Stevie… apporte sa chanson avec les paroles, la mélodie vocale et les accords, et alors le groupe cherche ensemble des idées pour l’arrangement. L’exception de cette session fut « Legal Man » où tout le monde s’est impliqué dans l’écriture ds le début.

Qu’est-ce qui est nouveau sur cet album ?
Je pense que « Don’t Leave The Light On Baby » était un nouveau son pour nous (enfin, évidemment pas « nouveau », plutôt nouveau dans le sens où, par exemple, des vêtements d’occasion sont nouveaux lorsqu’ils viennent d’être achetés), tout comme « Beyond The Sunrise ». Nous avons fait des expérimentations avec du clavecin, des carillons d’orchestre, et une grande section de cordes aussi.

Qui sont les Maisonnettes ? Comment vous est venus l’idée de faire une chanson avec eux ?
Les Maisonnettes sont une blague entre Isobel, Sarah et notre amie Rozanne, qui chante sur « Legal Man ». Quand nous étions en train d’enregistrer, elles parlaient de maisonnettes et le mot est resté. Il n’y aucun rapport avec le vrai groupe, les Maisonnettes. Nous espérons qu’ils ne nous feront pas de procès, ce qui serait assez ironique avec un tel titre: « Legal Man » !

Un magazine français parlait de Belle & Sebastian comme de la plus belle escroquerie des années 90. Le dernier groupe à avoir reçu ce traitement fut les La’s, vous sentez-vous honorés ?
Je ne comprends pas ce qu’ils veulent dire. Est-ce que c’est parce que nous sommes considérés comme ne faisant rien de nouveau ? Ca ne me gène pas. Nous n’essayons pas particulièrement de faire quelque chose de nouveau. Peu de groupes qui essaient de faire ça sont bons.

Avez-vous prévu de partir en tournée cet été ? Où ?
En Amérique d’abord, puis dans le sud de l’Europe et enfin au Royaume-Uni.

N’est-ce pas un peu schizophrène de jouer à la fois dans un groupe de ska et dans Belle & Sebastian ?
Je suppose que oui. J’aime un tas de genres différents. Ca me permet d’avoir plusieurs cordes à mon arc.

Le trompettiste de James avait été accusé par la presse d’avoir saboté l’album « Seven » qui aurait dû porter le groupe vers la gloire et la célébrité. Est-ce que vous sentez une certaine pression ?
Je n’ai pas écouté celui- là. Cela dit, je ne me sens pas menacé, nous en sommes au quatrième album, et on ne m’a pas encore accusé de cela…

Quel est votre influence sur la musique du groupe ?
Hmm, assez difficile à dire. Nous écoutons tous tellement de musique. Je présume que j’ai dû apporter une petite touche de jazz, particulièrement sur « The Boy With The Arab Strap ». Mais je ne prétends pas jouer du jazz, je suis un joueur de trompette « pop », le jazz est trop dur pour moi de toute façon !

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