PAPAS FRITAS + CATPOWER – Petite Coope, Clermont-Ferrand
le 22/5/2000
Les Clermontois viennent enfin d’hériter de deux salles pour satisfaire leur soif de concerts (on a eu Johnny quand mÍme….), et la ville offre ainsi une programmation éclectique (les derviches tourneurs de Damas puis Moby) et particulièrement intéressante comme ce soir. La Petite Coope fut donc choisie pour accueillir les remuants Papas Fritas et l’envoûtante Chan Marshall de CatPower.
Tout d’abord Papas Fritas, avec un dernier album "Buildings And Grounds", succès critique et engouement quasi général du public, termine sa tournée française et affiche sa bonne humeur. Keith Gandel venant même serrer quelques pognes et taper la discute avant d’entamer le set, ce qui nous permit d’ailleurs de rencontrer la merveilleuse Shivika (chanteuse batteuse) au sourire lumineux dont je ne me suis toujours pas remis. Le groupe commence sa prestation par trois morceaux du premier album (éponyme et excellent) devant un public malheureusement calme, avant d’enflammer la salle (pleine) par les titres mélangeant pop et disco de la dernière galette, avec toujours une hallucinante Shivika au chant parfait (malgré un son de guitare parfois un peu saturé). La salle est enfin à la hauteur de la prestation du groupe pour un rappel de trois titres dont une reprise rock de "Be My Baby". Une heure vingt passée à une vitesse folle et l’envie de les suivre encore et encore dans leur tournée (à noter d’ailleurs, ils ont invité deux fans qui les ont suivis pendant toute la tournée à venir chanter et jouer avec eux sur "People Say"…).
Un quart d’heure plus tard, la scène vidée, apparaît enfin la silhouette déguingandée de Chan Marshall, ses cheveux recouvrant son visage, le pas hésitant. Elle jette quelques bouts de papier de sa poche, la set list, et entame devant la salle (trop bruyante) les premières notes sur sa guitare. Commence alors (pour les premiers rangs surtout, pour les autres gênés par les beuglements issus du bar, ce sera plus difficile) un set hypnotique de la miss Marshall mélangeant allègrement des covers du dernier album mais aussi des titres de "Moon Pix" et de "What Would The Community Think". Tout en se balançant d’un pied sur l’autre, sa voix (comment la décrire ??? ensorcelante… sera un début) nous entraîne loin de cette salle dans son monde torturé et magique. Quelques larmes… Le public force les intertitres (elle joue en continu) pour l’acclamer, elle nous délivrera ainsi quelques courbettes, l’air pour une fois amusé… De toute façon, pour moi, tout s’est arrêté lorsqu’elle a entamé la divine "Say"… Je me réveillerai plus tard… un jour…. magique…..
Arnaud