JOSH ROUSE – Home
(Slow River / Rykodisc)
Attention, avis de tempête, préparez-vous à être soufflé. Une tornade du Mid-West américain vient d’entrer sur nos côtes et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Tout ceux qui sont déjà tombés sous les rafales du cyclone « Dressed Up Like Nebraska » de 1998 savent de quoi je parle et se préparent déjà. Pour les autres, sachez qu’il n’y a pas de recours, ce vent chaud va vous emporter loin, très loin.
« Home » porte très mal son titre, à moins qu’il ne s’agisse d’un mobil home. Tout comme les tornades que j’évoquais plus tôt, Josh Rouse se balade au gré des reliefs de la géographie de ses états d’âmes. Et cela donne un (trop) court album de dix chansons oscillant entre la pop/folk classique et les orchestrations beaucoup plus riches, similaires à celles du dernier album des Tindersticks « Simple Pleasure ». En bon auteur pop, artisan de la musique, Josh Rouse a passé du temps à ciseler chacune de ses chansons et le temps passé sur chaque détail, du son des violons au trémolo de la voix en fin de vers, est largement justifié par le résultat final qui atteint des sommets de perfection. Il réussit le tour de force de faire un album ancré dans l’Amérique rurale, plein de bottes de cow-boy et de pick-up trucks, tout en lui donnant l’énergie de la pop urbaine et le dandysme des meilleurs groupes de la veille Europe. Loin d’avoir le cul entre deux chaises, Josh Rouse tire le meilleur de ses influences et se définit un son bien à lui. Ce disque n’est pas un disque, c’est un pont entre Memphis et Londres.
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