OTIS WOOD
A l’occasion de la sortie de leur premier album sur Spirit, "Weirder", les montpellierains d’Otis Wood ont accepté de répondre pour nous à quelques questions…
Dans quel état d’esprit vous sentez-vous quelques jours après la sortie de "Weirder" ?
Nous sommes très heureux que l’album sorte enfin! Après un an et demi d’attente on est dans les starting-blocks et prêt à se montrer.
Comment avez-vous prévu de faire la promo de cet album ?
On commence par un concert à Paris le 23 février à la Guinguette Pirate pour sensibiliser un maximum de monde. Puis on envisage de tourner au mois de mai.
Avez-vous déjà recu quelques échos (critiques, ventes) ?
Nous sommes très content des premières critiques sur notre premier EP.Il a été très bien reçu par la presse, les radios, les TV. Par contre les maisons de disques n’ont pas été toutes réceptives à notre musique. Pour les ventes impossible de donner un chiffre mais c’est pas pour demain la Ferrari !
Comment vous êtes vous rencontrés ?
Au Rockstore de Montpellier, en 1989, Ludo rencontre Florian et ils commencent à faire des chansons ensemble. Puis, au Rockstore de Montpellier en 1993, Philippe rencontre la paire et ils finissent les chansons qu’ils avaient commencées.
– Qu’est-ce que vous écoutez, quelles sont vos influences ? De qui vous sentez vous proches en France ?
Pour les influences c’est un peu chacun son truc dans son coin. Ludo aime beaucoup les Smiths, Echo & the Bunnymen, Cure,Cocteau Twins, Florian plutôt les TV Personalities, le Monochrome Set, Magazine, Xtc. Quant à Philippe, il écoute Gainsbourg, les Jam, les Who ou les Kinks. Musicalement, on ne se sent pas très proche des groupes français. Nous pensons qu’il n’y a pas de scène musicale française qui correspond à notre style. Humainement, nous avons beaucoup d’amis dans plein de styles musicaux différents et nous apprécions ces personnes.
Vous avez fait la première partie de Radiohead à Montpellier, ce qui a en quelque sorte lancé votre carrière. Quel souvenir en gardez-vous ?
C’est une erreur de croire que la première partie de Radiohead a lancé notre "carrière" parce que nous n’avons eu aucune retombée après ce concert. C’était en juin 93 ils n’étaient pas les méga-stars d’aujourd’hui. Ce fut un très grand moment car nous avons pu sympathiser avec eux et jouer sur leur matos.
N’est-ce pas un parrainage un peu lourd pour un début ?
Absolument pas. Vaut mieux faire Radiohead que Patrick Bruel !
Vous avez joué des premieres parties de groupes assez prestigieux (Radiohead donc, mais aussi Pulp, Lush, The Little Rabbits…) est-ce que vous aspirez désormais à apparaitre en tête d’affiche ?
Nous avons beaucoup d’ambitions et nous aspirons à nous retrouver enhaut de l’affiche d’un grand festival. Mais si on nous propose de faire une tournée complète en première partie d’un bon groupe on acceptera avec grand plaisir.
Florian Brinker, chanteur-guitariste du groupe est également le guitariste de Rinôcérôse, on a entendu également parler de Natyot, quiest parfois accompagnée de musiciens de Rinôcérôse : y’a-t’il une "scène" montpellieraine de musiciens qui s’apprécient, se connaissent et jouent ensemble ?
Dans la mesure où tous les groupes que tu viens de citer répètent tous dans le même local, il y a déjà un cercle d’amis qui ne demande qu’à s’agrandir. C’est pourquoi il arrive que certains musiciens jouent dans ces différents groupes qui ne font pas la même musique.
Est-ce que, toujours pour Florian, les expériences d’Otis Wood et Rinôcérôse sont opposées ou bien complémentaires ?
Ce sont des experiences complémentaires pour mon enrichissement musical, elles sont opposées par le style. La manière d’aborder ces 2 groupes est totalement différente. Ils ne visent pas le même public, et mon rôle n’est pas le même: dans Otis je compose sans arrêt, dans Rino je ne suis que musicien additionnel indispensable pour le live.
Comment vous voyez vous évoluer musicalement après ce premier album ?
Avant toutes choses nous allons rester en trio pour garder la spontanéité, la fraîcheur, l’envie de faire un autre album pour 2001. Le style sera le même tout en se laissant aventurer dans des univers inexplorés pour toujours aller au bout de nos idées.
Propos recueillis par Etienne