LAMBCHOP – Nixon
(City Slang / Labels)
Depuis d»j quelques semaines, on s’impatientait, on se contenait, on tr»pignait, on s’excitait en attendant la venue du nouvel album de Lambchop. On avait infiniment raison.
Kurt Wagner nous avait laiss», il y a un an et demi sur "What Another Man Spills" (qui aurait pu faire figure de meilleure r»alisation du menuisier si les quatre pr»c»dentes n’avaient d»j atteint cet "»chelon"…), album qui ouvrait quelques nouvelles perspectives pour cet orchestre atypique : m»langer une country (trÀs) gonfl»e de cuivres et de cordes avec la soul de Curtis Mayfield. Ici quelques fans du groupes se d»chirÀrent, se s»parÀrent dans de grands d»bats houleux : "Give Me Your Love ¡a ne ressemble pas au g»n»rique de la CroisiÀre s’amuse ?" se plaisaient lancer les d»tracteurs, et les d»fenseurs de r»pliquer "oui, bien sör, mais avec le brio".
Bon, le moment fatidique est venu, on d»couvre ce nouveau Lambchop et l’envie fr»n»tique de se d»hancher en poussant de petits cris aigus tiraille fortement (on va mÕme jusqu’ se lícher, ce qui »tonne la collectivit» habitu»e plus de retenue). Oui Kurt Wagner et sa troupe ont continu» pousser du ct» soul et le chef de tribu s’en donne coeur joie en passant de sa voix de crooner celle de fausset sur ces rythmes suaves. Mais il ne faudrait pas non plus penser que Wagner a reni» ses "Jack’s Tulip" et "How I Quit Smoking". Il nous assÀne »galement sur "Nixon" des perles de fra²cheur ("The Book I Haven’t Read", "The Old Gold Shoe") et de noirceur ("The Petrified Florist", "The Butcher Boy") en dominant de son timbre de voix, m»lange de gravit», de chaleur et de Donald Duck, son orchestre polymorphe sachant aussi bien convoquer la l»gÀret» de la brise matinale que l’oppression d’un orage d’»t».
Bon, aprÀs toute cette excitation une petite camomille et au lit.
Lorseau
[aprÀs la camomille, quelques mots pour les fans du groupe]
Pour ceux qui auraient rat» la White Session (session de Bernard Lenoir sur France Inter) de Kurt Wagner, on y retrouve "The Saturday Option" ainsi que quatre morceaux de "Nixon". Et ces chansons jou»es la guitare par un Wagner uniquement accompagn» d’un magn»tophone diffusant des "bruits" donnent l’impression d’observer l’artisan de Nashville en train de fa¡onnner ses petites merveilles. Ces versions permettent surtout de d»couvrir que les m»lodies de Lambchop sont tout aussi somptueuses sans trompettes et ensemble cordes.
The Old Gold Shoe
Grumpus
You Masculine You
Up With People
Nashville Parent
What Else Could It Be ?
The Distance From Her To There
The Book I Haven’t Read
The Petrified Florist
The Butcher Boy