HARRY THE BASTARD PRESENTS CLUB H
(Statra)
Harry the Bastard : avec un nom pareil, on pourrait penser que Statra, nouveau label électronique new-yorkais, nous a concocté une compilation de techno hardcore bien rentre-dedans, ou de bleep music particulièrement dérangée. Loin de là. Cette compilation est en fait le moyen pour un certain Harry Russel, soit-disant batard et grand importateur de musiques électroniques sur le nouveau continent, de faire partager des goûts qui lorgnent très nettement du côté de la deep house.
La sélection de notre Harry est de choix, s’étendant, pour les plus connus, de la jazz-house du français St Germain à Mateo & Matos, new-yorkais et protégés des Masters at Work, en passant par les vétérans anglais de Global Communication et Charles Webster, l’homme derrière Presence. Les autres, moins connus, n’en révèlent pas moins des morceaux de haut vol, en particulier Pepe Bradock et YMC pour les plus accrocheurs. Auteur d’une compilation insidieuse, attachante et chaleureuse, comme toute oeuvre deep house réussie, il est malheureusement probable qu’Harry ne sera pas prophète en son pays et que le grand public américain, adepte d’une électronique plus tapageuse, restera hermétique à ses goûts. Mais qu’importe, de notre côté, nous ne bouderons pas notre plaisir.
Sylvain
St. Germain: Deep In It
Daddy’s Favorite
Mateo & Matos: Love Style
Azymuth: Space Jazz Carnival (Global Communications Mix)
Hot Lizard: 165 Drop (Love from San Francisco Mix)
Pepe Bradock: Demare Le Chauve
Crazy Penis: Get It On
Global Communications: The Way The Deep
Atjazz: Fifth Quarter (Charles Webster Mix)
K-hand: 2 Low Key
Soul Parlor: Right On
YMC: Last Stop