ZEN GUERRILLA – Trance States In Tongues
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Il semble que dans l’univers de l’indie pop les blues ne sont en vogue que quand Jon Spencer et son Explosion émettent un nouveau cri de guerrier. Les hipsters n’accueillent le genre que si quelqu’un aussi cool qu’eux leur ordonne de le faire. Indépendent de tout mouvement actuel, de tout chic du jour, ZEN GUERRILLA se baigne dans les blooze, les vrais blooze que l’on trouve chez les vieux noirs à Chicago ou à la Nouvelle-Orléans. Mais d’une façon infiniment plus convaincante que Môssieu l’Explosif, ces quatre disciples de Jimi Hendrix, Otis Redding et MC5 relient le punk, le heavy metal et le soul avec une alchimie blues-âtre.
Au début des années 90, Zen Guerrilla revitalisait la scène "psych rock" à Philadelphie, leurs concerts assemblant une énorme foule de dévots de hardcore psychédélique. Mais, Trance States In Tongues, leur quatrième album (et premier pour Sub Pop) suit plutôt leur voie bah-louze musclé, une sorte de métal précieux.
La voix réverbérante et souvent incompréhensible (ce qui explique un peu le titre du disque) du chanteur Marcus Durant engloutit tout sur le disque : les guitares maniaques de Rich Millman et les rythmes étourdissants de Carl Horne (basse) et Andy Duvall (batterie). Même pendant une reprise scintillante… non, disons "majestueuse"… de "Moonage Daydream" de David Bowie, Zen Guerrilla démontre que les blues ne sont ni positifs ni négatifs : ils sont nécessaires.
Eric Bensel
Pins And Needles
Slow Motion Rewind
Mod Riot
Black-Eyed Boogie
Peppermint
What I Got
Cold Duck
Heart Attack
Ghetto City Version
Preacher’s Promise
Magpie
Moonage Daydream