BELLE AND SEBASTIAN – Tigermilk
(Jeepster / Delabel)
Rares sont les songwriters de la trempe de Stuart Murdoch : à l’écoute de ce premier album, c’est une évidence. Ce type a le don de composer des mélodies délicieuses et instantanées, d’écrire des textes à la fois drôles et émouvants et de chanter le tout de sa touchante voix de funambule. Pas de faux pas sur ce "Tigermilk", certes (un tout petit peu) moins bon que "If you’re feeling sinister", mais plus cohérent que "The boy with the arab strap". "The state I am in", "We rule the school", "Expectations", "My wandering days are over", "I don’t love anyone"… autant de titres et autant de sommets qui ne font que renforcer l’attente d’un prochain single, d’un prochain album, bref, d’une prochaine tournée (pas assez) générale de l’élixir de jouvence unique qu’est la musique de Belle and Sebastian. Petite curiosité : "Electronic renaissance", cuisiné de manière amusante à partir des restes d’un repas au MacDo de New Order circa 82. Sinon, les ingrédients restent les mêmes que ceux de la potion magique "If you’re feeling sinister" : de vraies mélodies, la quintessence du son Sarah débarrassé de son côté tétard anorexique, une noble pincée de Nick Drake, un zeste de trompettes empruntées aux Pale Fountaines et cette voix reconnaissable entre mille. La sortie au grand jour de "Tigermilk" ne changera peut-être pas le monde de la musique, mais il y a de fortes chances qu’elle vous pare d’un joli sourire tout l’été. Bien sûr, vous pouvez également essayer le premier album des Manic Street Preachers (effet comique assuré) : le ridicule ne tue pas, après tout.
Guillaume
The State I am In
Expectations
She’s Losing It
You’re Just a Baby
Electronic Renaissance
I Could Be Dreaming
We Rule The School
My Wandering Days Are Over
I Don’t Love Anyone
Mary-Jo