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Concerts

Willard Grant Conspiracy, Edith Frost, Peter Bruntnell – Le Glaz’ Art, 14/06/1999

WILLARD GRANT CONSPIRACY
EDITH FROST
PETER BRUNTNELL
Paris, Le Glaz’art 14 juin 1999

Tout d’abord petite rencontre avec WGC et Edith Frost avant le concert : atmosphère très détendue au Glaz’art qui est une jolie salle "arty" mais non frigide – le bar et quelques décorations en bois venant réchauffer l’atmosphère. Répétitions de WGC et Edith Frost, enfin plutôt répétitions des deux ensembles car deux des musiciens de WGC aident, et ce dès le début de la tournée commune, Edith à étoffer un peu le son de ses compositions avec une mandoline et un accordéon. Ensuite quelques discussions avec WGC à propos du "pourquoi la France semble réticente à leur musique ?" … Il faut dire que WGC avait fait une trentaine d’entrée l’année dernière au Réservoir et que ce devait être et de loin son moins bon score en Europe ! Quand on pense que ce groupe a droit à une chronique dans le Sunday Times et que nos journaux dits "indés" oublient d’en parler …

Peter BruntnellDébut de la soirée avec l’Anglais Peter Bruntnell et un comparse (plus le clavier de WGC sur deux morceaux). Les deux compères armés uniquement de guitares acoustiques et leurs deux voix délivrent de la pop/folk très influencée américaine (d’ailleurs Bruntnell est signé sur Slow River/Ryko) que l’on classera dans la catégorie "pas mal du tout" et surtout parfaite pour lancer cette soirée. Peter s’étant un peu entrainé à parler français dans la journée, il sort quelques petites phrases in french en faisant sourire un public bien tranquillement assis sur le sol.

Edith FrostEnsuite Edith Frost. Pour ceux qui ne connaissent pas ses albums, le côté froid de sa voix et la mélancolie des mélodies peut paraître "monotone". Mais si on connaît un peu son univers, sa voix devient rapidement carressante. Côté chansons interprétées, on navigue entre ses deux albums ("Calling Over Time" et "Telescopic"). Bref c’est sans aucune idée de promotion, mais surtout avec un plaisir apparent, que Edith nous joue ses délicates pièces musicales. Ce qui est amusant avec cette dame, c’est que si on connaît uniquement ses chansons écoutées bien tranquillement à la maison on se dit qu’elle doit être triste-à-la-limite-désespérée … Mais quand on la voit tout sourire ou jouant à la star de cabaret, l’image est bien cassée. Et c’est tant mieux !

Willard Grant Conspiracy (Paul Austin)Enfin le dernier groupe : Willard Grant Conspiracy. Sur scène Robert Fisher le chanteur, Paul Austin le guitariste acoustique, James Apt le guitariste-fan-des-Stooges-et-ça-s’entend, un joueur de mandoline/batteur, un clavier/accordéoniste et Edith Frost aux choeurs comme sur le troisème album du groupe. Bref la petite scène du Glaz’art est remplie au maximum et les conspirateurs peuvent débuter leur set. Naviguant entre chansons du deuxième ("Flying Low") et du dernier ("Mojave"), WGC délivre sa magnifique folk – soupoudrée country – entre chansons lentes et morceaux possédant une structure plus rock. D’ailleurs sur ces morceaux plus rythmés et plus tendus ("How To Get To Heaven", "Bring The Monster"), la batterie martelante vient augmenter le plaisir et semble le seul élément capable de rivaliser avec la voix GRAVE de Fisher. Fin du concert avec "Work Song" chanson sur laquelle Peter Bruntnell et son camarade viennent pousser les choeurs avec Edith.
Lorseau / photos © Laurent Orseau

 

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