DOMINIQUE A – Remué
(Lithium/Labels)
Personnage insaisissable que ce Dominique A. Il est vite propulsé a son corps défendant chef de file d’une soi-disant école pop minimaliste « tendance bébête » (selon un quotidien bien connu). Avec la Mémoire Neuve en 1995, il acquiert ses galons de chef de file de la « nouvelle chanson française » dont on attend toujours le décollage 4 ans après. Dominique A semble aimer jouer avec les nerfs des pseudo-critiques rock, animateurs radios et autres fabricants de chapelles artificielles et préfère donner raison a ceux qui se battent contre le catalogage des musiques. D’emblée, ce cinquième album vous prend au tripes. L’ambiance est sombre, les guitares sont grises et sales. Il y a peu de musiciens sur ce disque. Pourtant on est très loin des expérimentations en chambre (ou cuisine?) de « Un Disque Sourd » ou « La Fossette », quand le minimalisme était un pis-aller en attendant des jours meilleurs. Le dénuement est ici mûrement réfléchi. Les guitares se barrent de travers, les boucles rythmiques s’emballent, pour mieux surprendre l’auditeur. Mais l’écriture est toujours la même, tendue, incisive, précise. Pas de (mauvaise) surprise, donc, nous sommes bien chez Dominique A. Le changement ne cache aucune panne d’inspiration (tendance trop fréquente chez certains de ses collègues de promotion), mais semble refléter la découverte par l’auteur de nouveaux horizons musicaux.
Hugues Roulon
Comment certains vivent
Pères
Encore
Je suis une ville
Tu vas voir ailleurs
Avant l’enfer
Exit
Douanes
Ma vieille tête
Le détour
Rien qu’à voir
Retrouvailles
Surestimé
Le morceau caché