BUILT TO SPILL – Keep It Like A Secret
(City Slang / Labels)
Paraît que Placebo veut conquérir l’Amérique. Brian lui fait les yeux doux, et la gratifie d’un "Whithout you I’m nothing…" pour qu’elle lui file les clés. Mais l’Amérique jauge d’un coup d’oeil le môme Molko, esquisse un sourire, et lui tourne le dos. L’Amérique, elle a ce moment de quoi faire à la maison, pas besoin d’importer du briton, même en guitare électrique et en jupette excentrique. L’Amérique, elle a sa botte secrète, son alternative. Efficace, redoutable. Branchez les guitares!
Built To Spill et son leader Doug Martsch en sont à leur 4ème album. Autant l’avouer franco, on n’a jamais entendu parler des trois premiers. Tout juste se souvient-on des Halo Benders, l’autre projet de Doug Martsch avec Calvin Johnson. Mais les connaisseurs s’accordent à dire que Keep It Like A Secret est le meilleur de Built To Spill. On se contentera d’affirmer que c’est le meilleur album de "rock-à-guitares" du moment. Un album jouissif, lyrique, à la fois direct et subtil, punchy et tournoyant. Il y a du Pixies, du Pavement, du Swell dans ces chansons là, bref tout ce qu’on aime. Ici la mélodie prime, mais on ne craint pas de dissoner pour mieux vibrer, de planter un break imparable pour mieux remonter, de changer de rythme pour tout emporter. Et pour couronner le tout, Keep It Like A Secret est non seulement un album qui vous fait taper du pied dès la première écoute, mais en plus Doug Martsch fait chanter les mots presque aussi bien que les cordes de sa guitare.
Désolé M’sieur Martsch, mais des secrets comme ca, on n’a qu’une envie : les partager.
Philippe Garnier
The Plan
Center Of The Universe
Carry The Zero
Sidewalk
Bad Light
Time Trap
Else
You Were Right
Temporarily Blind
Broken Chairs
Extraits Avec l’aimable autorisation de Labels