TUE-LOUP – La Bancale
(PIAS)
Un groupe de Français de plus dans la liste des nationaux qui ont compris que le rock n’était pas qu’une attitude boutonneuse, cela fait toujours plaisir et il faut en profiter ! Tue-Loup ressemble à la photo de la pochette de l’album : une clôture sous la brume et une voie incertaine en direction de (justement) Tue-Loup. Tue-Loup n’est pas comique, Tue-Loup ne va pas nous faire sautiller entre St Etienne et les Chemical Brothers, Tue-Loup veut nous parler des maux qui font que la vie n’est pas une surprise partie géante (« En rasant les murs », « Putain d’été »). Et il le fait très bien avec des textes fignolés qui évitent les clichés tristounets : n’oublions pas que des textes peuvent être déprimés sans être morbides (voir Miossec et Manset). Musicalement les Tue-Loup, pour un deuxiême album (le premier étant resté très confidentiel puisque paru à 600 exemplaires), font également preuve d’une maturité significative et qui place leurs mélodies dans une ligne Swell, Idaho, bref chez ces Américains qui savent avec leurs guitares nous faire frissonner.